Eco-conception des packagings

Dans le concept d'éco-conception, il s'agit en fait de prendre en compte les exigences et normes environnementales sur le produit, c'est-à-dire par exemple la réglementation mais aussi l'image de marque de celui-ci. Bien plus que le simple respect des normes environnementales, il faut tenir compte des conséquences sur l'environnement : consommations de matiÚres premiÚres, d'eau et d'énergie, rejets dans l'eau et dans l'air, production de déchets, valorisation du produit en fin de vie... C'est en envisageant ce respect des exigences et conséquences environnementales sur tout le cycle de vie du produit que l'on peut espérer atteindre une performance dite globale en termes d'éco-conception. Le travail de l'éco-concepteur est ainsi d'essayer de trouver le meilleur compromis possible en combinant les solutions envisageables en prenant en compte en permanence les impacts sur l'environnement. L'éco-conception, aussi appelé éco-design s'applique à l'ensemble des composants des produits (piÚces de rechanges, recharges, emballages) et vise dans l'absolu l'amélioration de la qualité de vie en minimisant les impacts environnementaux de la conception des produits de consommation.

A voir aussi :

Le dossier préalable

A télécharger

ECO-Conception des packagings

Analyse de la table ronde sur les pratiques des grandes marques et attentes des consommateurs

Introduction

Suite au dossier sur l’Ă©co-conception des packagings, dossier qui nous a permis de nous approprier le sujet en ayant une vision globale de l’existant, nous avons organisĂ© et effectuĂ© la table ronde.

Nous avons donc rĂ©ussi Ă  rĂ©unir 7 participants, nous avons malheureusement du faire face Ă  des dĂ©sistements de derniĂšre minute mais la table ronde s’est, finalement, dĂ©roulĂ© avec succĂšs et nous avons pu rĂ©colter un ensemble d’informations rĂ©ellement intĂ©ressantes et enrichissantes sur le sujet.

Ce dossier va donc dĂ©tailler en 4 grands thĂšmes les opinions des participants concernant la problĂ©matique de l’Ă©co-conception des packagings.

1. Le packaging et vous



Dans cette premiĂšre partie, nous attendions de savoir de nos participants quels Ă©taient pour eux la signification du mot packaging. De plus, nous souhaitions Ă©galement connaitre leur comportement vis-Ă -vis du packaging de tel ou tel produit, et quels critĂšres percevaient-ils dans le packaging lors de l’acte d’achat.

Les premiĂšres minutes de la table ronde ont donc Ă©tĂ© consacrĂ©es au packaging en lui-mĂȘme. Bien que notre sujet portait sur l’Ă©co-conception et donc Ă©tait intimement liĂ© au facteur environnemental des produits, jamais les animateurs de la table n’ont Ă©mis le sujet Ă  ce stade du dĂ©bat. Cette premiĂšre partie avait pour unique vocation de savoir quelles Ă©taient les significations de ce mot pour des gens de tout Ăąge et de tout horizon social.

Vous apprécierez grùce au tableau ci-dessous quels ont été les grandes idées soulevées par chacun des participants lorsque nous évoquions le concept de « packaging » :

Packaging : Que cela veut-il dire ?

Mathieu

Le packaging n’a pas la simple fonction d’emballage ;

Le packaging sert Ă  ĂȘtre reconnaissable et unique ;

Le packaging permet de se différencier de la concurrence ;

Le packaging permet de transmettre l’identitĂ© de la marque ;

Le packaging facilite la logistique et le conditionnement du produit.

Sandra




Samantha

Le packaging c’est l’emballage du produit ;

Le packaging c’est ce qui fait vendre ;

Le packaging doit « décliner » un message ;

Le packaging est liĂ© au concept de design, il doit « accrocher » l’Ɠil ;

Le packaging est un concept lié aux matiÚres avec lesquelles il est fabriqué ;

Le packaging a aussi pour vocation de facilitĂ© l’usage, d’ĂȘtre pratique.

Nari

Le packaging peut ĂȘtre un gage de qualitĂ© du produit ;

Le packaging facilite la prise en main du produit.

HélÚne

Le packaging correspond aux propriétés visuelles du produit ;

Le packaging pousse Ă  l’achat ;

Le packaging est un concept qui est liĂ© Ă  l’environnement car il doit ĂȘtre Ă©cologique.

Yann

Le packaging a comme premiÚre fonction le fait de protéger le produit ;

Le packaging c’est la premiĂšre chose que l’on voit d’un produit.

Aurélie




Ce qui est frappant, lorsque l’on fait une telle concentration des idĂ©es soulevĂ©es lors des premiĂšres minutes, est la richesse des significations liĂ©es Ă  ce concept. Il apparait que ce terme anglophone est devenu moins abscons qu’il l’Ă©tait certainement il y a quelques annĂ©es pour les français que nous sommes.

Le fait que ce terme anglo-saxon soit utilisé tel quel en français est révélateur de la difficulté de lui trouver une traduction satisfaisante.

Cependant, prenons celles qui semblent ĂȘtre les plus pertinentes et complĂštes et comparons avec ce que les participants ont soulevĂ© :

« Le packaging est constitué de

l’emballage et du conditionnement d’un produit industriel. Sa fonction premiĂšre est de protĂ©ger et conserver le produit contenu, et sert gĂ©nĂ©ralement de support pour l’affichage d’informations. Il a Ă©galement une valeur de signalisation, pour que le client potentiel le reconnaisse ou pour attiser sa curiositĂ©. Certains packagings sont conçus pour apporter aux consommateurs des bĂ©nĂ©fices concrets jusqu’au moment de la consommation. Le packaging est Ă©laborĂ© en fonction du type des consommateurs ciblĂ©s, et Ă©voque une gamme de prix. »

« Le packaging dĂ©signe normalement l’emballage extĂ©rieur ou
le conditionnement visible
du produit. La notion de packaging sous entend la prise en compte de la fonction de vente et de sĂ©duction exercĂ©e par l’emballage. Le packaging est donc un outil d’aide Ă  la vente. »

Comme ont peut le voir, les principaux éléments des définitions du terme packaging ont été soulevés par nos participants. En effet, sont en bleu les éléments effectivement notés par nos invités et en rouge les éléments non véritablement reconnus.

Les participants de la table ronde n’ont pas prĂ©cisĂ© qu’un packaging avait aussi parfois la fonction de conservation des produits. Or cela ne semble en effet pas Ă©vident. Le commun des consommateurs imagine plutĂŽt le packaging comme Ă©tant l’emballage, mais il oublie aussi souvent de lui reconnaĂźtre ses autres fonctions qui prĂ©occupent avant tout le fabricant.

Aussi, le fait qu’un packaging est Ă©laborĂ© en fonction du type des consommateurs ciblĂ©s semble Ă©galement ĂȘtre un point assez difficile Ă  soulever spontanĂ©ment.

Un de nos objectifs Ă©tait Ă©galement de comprendre quels critĂšres rentrent en compte dans le packaging d’un produit lors de l’acte d’achat d’un consommateur.

Voici grùce au tableau ci-dessous les critÚres soulevés par nos participants :

Dans l’acte d’achat, quels critĂšres du packaging sont pris en compte ?Mathieu
Sandra. Il faut qu’il y ait sur le packaging les renseignements nĂ©cessaires Ă  propos du produit.SamanthaLe premier critĂšre pour moi c’est le matĂ©riau utilisĂ© pour le packaging ;
Je n’aime pas les excĂšs d’emballage notamment ceux des emballages individuels ;
Le format est un autre critĂšre trĂšs important : je privilĂ©gie les grands formats et les recharges car c’est plus Ă©cologique et plus Ă©conomique ;
Un autre critĂšre important pour moi : La simplicitĂ© du packaging. Je ne supporte plus le matraquage publicitaire et l’excĂšs d’informations sur un produit.NariIl doit y avoir les informations du produit sur le packaging.HĂ©lĂšneMon premier critĂšre est le visuel du packaging et du produit. Il doit ĂȘtre attirant ;
La couleur, la matiÚre, la nouveauté ;
Le critĂšre Ă©cologique de l’emballage est un plus pour l’achat ;
Ce n’est pas la publicitĂ© qui me pousse Ă  acheter.YannJe m’attarde sur le format. Je prĂ©fĂšre acheter des produits « grand format ». Mais il n’y en a pas beaucoup en France contrairement en Afrique du Sud et aux USA.AurĂ©lie

Alors que nous pensions que les critĂšres « visuel », « design », allaient revenir de nombreuses fois, nous fument surpris de voir Ă  quel point les consommateurs que nous avions rĂ©unis Ă©taient conscients de l’importance de l’aspect Ă©cologique des packagings.
En effet, bien que l’effet moutonnier qui peut ĂȘtre prĂ©sent dans les biais liĂ©s aux groupes sociaux peut ĂȘtre Ă  l’origine de cette orientation de la conversation sur l’aspect Ă©cologique des packagings, tous les participants s’accordaient Ă  dire qu’un des critĂšres majeur de l’achat Ă©tait liĂ© Ă  leur Ă©co-conscience.
En effet, pratiquement tous dĂ©clare que le choix par exemple du format est un choix dĂ©terminant dans leur achat. Conscients de l’importance de l’impact Ă©cologique des packagings des produits, tous dĂ©plorent que les grandes marques ne s’investissent pas davantage dans l’Ă©co-conception.
Les participants Ă©voquent la non disponibilitĂ© en magasins de formats plus important qu’ils considĂšrent comme plus Ă©cologique et plus Ă©conomique. Aussi, tous regrettent l’excĂšs d’emballage, et la pratique des emballages individuels, conscient qu’il s’agit d’un comportement contraire au respect de l’environnement.
Par ailleurs, fut soulevĂ© la problĂ©matique du matĂ©riau utilisĂ© pour la confection des packagings. LĂ  encore, une prise de consciences Ă©cologique transparait dans le discours de nos participants. Seulement, ne pouvant pas dire prĂ©cisĂ©ment quels types de matĂ©riau font des packagings Ă©co-conçus, il semble qu’une part d’Ă©ducation sur le civisme d’Ă©co-consommateur soit encore Ă  faire.
Bien entendu, les critĂšres que nous pensions comme plus Ă©vident pour la majoritĂ© des consommateurs ont Ă©tĂ© rĂ©current dans le dĂ©bat. Les consommateurs attendent d’un packaging qu’il donne les informations nĂ©cessaires sur le produit, qu’il soit beau et attirant Ă©galement.


2. L’Ă©co-conception

Dans cette partie nous avons essayĂ©s d’aborder le concept d’Ă©co-conception pour dĂ©terminer quelle vision a le consommateur. Pour se faire, nous avons distribuĂ© une feuille de papier Ă  chacun des participants sur laquelle ils devaient inscrire les mots qui leur viennent Ă  l’esprit lorsqu’on leur parle de l’Ă©co-conception. Ceci pour Ă©viter qu’ils s’influencent les uns et les autres.
Par la suite, nous avons dépouillé ces papiers et fait un tour de table pour récupérer les avis de chacun.

Enfin, pour bien cerner le sujet, nous leur avons fait part d’une dĂ©fintion de l’Ă©co-conception des packagings et avons rĂ©cupĂ©rĂ© leurs avis sur cette dĂ©finition.

2.1. La signification selon les participants

La notion de simplification est aussi ressortie, Ă©viter le plus possible d’utiliser du packaging afin de rĂ©duire l’impact sur l’environnement. Utiliser que ce qui est nĂ©cessaire pour que ce soit le plus simple possible Ă  disposer en utilisant des produits naturels par exemple. Certains ont indiquĂ© qu’utiliser des produits naturels en France, c’est encore difficile car ce n’est pas dans la mentalitĂ© des gens. Ils ont citĂ© l’exemple d’IKEA qui engendre une grande dĂ©forestation pour que les gens des pays dĂ©veloppĂ©s aient leur meuble en teck chez eux alors qu’on pourrait trĂšs bien utiliser, en France par exemple, la biomasse des forĂȘts françaises. Pour d’autres, la simplification Ă©taient plutĂŽt liĂ© au fait d’arrĂȘter l’hyper individualisation de l’offre, ne plus proposer des petits formats mais privilĂ©gier les formats familiaux. Ou utiliser des sachets que l’on puisse remplir directement en magasin, l’exemple des cĂ©rĂ©ales a notamment Ă©tĂ© citĂ©.
Au contraire, certains ont indiquĂ© que la simplification ne peut pas s’adapter Ă  tous les produits en citant les qualitĂ©s intrinsĂšques du packaging c’est Ă  dire prĂ©server le produit et ĂȘtre le plus hygiĂ©nique possible. D’autres ont indiquĂ© que le packaging joue un rĂŽle important dans leur critĂšre d’achat, que l’identitĂ© visuelle est trĂšs importante surtout lorsqu’ils recherchent de la qualitĂ©. En clair, l’image de marque a un rapport direct avec le packaging. Certains ont aussi stipulĂ© qu’ils dĂ©couvraient certains produits en magasin surtout grĂące au packaging et que, si on devait juste remplir des sachets ou rĂ©cipients, ils ne seraient pas forcĂ©ment attirĂ©s par de nouveaux produits car le packaging ne jouerait plus cette fonction.
La notion de rĂšglementation et de normes est beaucoup ressortie de cette partie de la table ronde. En effet, les participants pensent qu’une plus grande rĂšglementation doit ĂȘtre instaurĂ©e pour forcer Ă  la fois les fabricants et les consommateurs Ă  intĂ©grer l’Ă©co-conception dans leurs habitudes et dans les critĂšres d’achat. Une rĂšglementation pour limiter le packaging par exemple en fonction du volume ou qu’il devrait y avoir des lois prĂ©cises pour qu’une compagnie puisse dire qu’un produit est biodĂ©gradable par exemple. D’autre part, le problĂšme d’argent leur a semblĂ© important, pour eux, les produits Ă©co-conçus sont encore trop cher et non accessible Ă  la majoritĂ© de la population. L’exemple de l’Allemagne a notamment Ă©tĂ© citĂ© oĂč, selon les participants, les pouvoirs et l’opinion publique sont beaucoup plus sensibilisĂ©s et disposent d’une meilleure rĂšglementation.

Les participants ont soulevé plusieurs concepts :
– l’Ă©cologie
– le recyclage
– le dĂ©veloppement durable
– phĂ©nomĂšne de mode
– la simplification
– la lĂ©gislation
Les participants ont soulevĂ© des concepts intĂ©ressants afin de rĂ©duire l’impact environnement (utiliser des matĂ©riaux recyclĂ©s ou recyclables, limiter le packaging, pouvoir se resservir dans les supermarchĂ©s en utilisant le mĂȘme packaging qui servirait alors de rĂ©cipient, utiliser les produits locaux plutĂŽt que les chercher ailleurs, avoir une lĂ©gislation plus stricte concernant cette problĂšmatique). Si les idĂ©es soulevĂ©s ont Ă©tĂ© intĂ©ressante, on a pu observer des divergens d’opinion concernant des solutions qui ne sont pas forcĂ©ment adaptables ou adaptĂ©es Ă  des pays dĂ©veloppĂ©s. D’autre part, ils ont soulevĂ© des questions concernant la prise de conscience des pays dĂ©veloppĂ©s qui devrait aussi s’imposer aux pays en voie de dĂ©veloppement. Un problĂšme difficile Ă  rĂ©soudre car consiste Ă  dire aux pays qui se dĂ©veloppent de ne pas faire comme les pays dĂ©veloppĂ©s ce qui revient Ă  leur dire de « faites ce qu’on dit mais pas ce qu’on fait ».

D’autre part, quelques amalgames existent concernant des matĂ©riaux rĂ©putĂ©s recyclables ou ayant un impact moindre sur l’environnement tel que le carton. Le carton est en effet intĂ©ressant mais seulement si les packaging sont issus de carton recyclĂ© autrement le carton rime surtout avec dĂ©forestation.

Les participants ont aussi fait ressortir que l’Ă©co-conception doit essayer de limiter les dommages collatĂ©raux sur le packaging en ne rĂ©duisant pas la perception qu’a le consommateur sur celui-ci. C’est Ă  dire qu’il garde son rĂŽle attractif pour le consommateur lors de son achat ainsi que ses qualitĂ©s concernant la conservation du contenu et l’aspect hygiĂ©nique qu’il est censĂ© vĂ©hiculer.
Enfin, les pouvoirs publics doivent aussi jouer un rĂŽle important, la lĂ©gislation doit Ă©voluer afin de prendre en compte les nouvelles problĂ©matiques soulevĂ©es par la pollution. Les participants ont vraiment indiquĂ© ce point comme primordial : de nouvelles normes claires doivent apparaitre, s’imposer aux fabricants et rassurer le consommateur afin de limiter, au maximum, l’impact environnemental. Tout cela sans pour autant augmenter les prix, mĂȘme les foyers les plus modestes doivent pouvoir prendre part Ă  cette cause mondiale.


3. Pratique de l’Ă©co-conception

Afin de rentrer dans le thĂšme « Pratique de l’Ă©coconception », nous avons voulu recueillir les avis des participants sur diffĂ©rents logos/labels pouvant ĂȘtre assimilĂ©s Ă  la notion d’Ă©coconception.

Afin de récupérer les avis de maniÚre organisée, nous allons traiter cette partie logos par logos.

Ce logo est celui qui a gĂ©nĂ©rĂ© le plus d’ambiguĂŻtĂ© parmi les participants. En effet, tout le monde a eu un avis divergent en ce qui concernait la signification du chiffre 65. Pour certains, cela voulait dire que 65% du produit peut ĂȘtre recyclĂ©, pour d’autres, que 65% du produit a Ă©tĂ© fabriquĂ© avec des produits recyclĂ©s. Ainsi, un manque de clartĂ© est Ă  constater sur ce logo. Ce logo Ă©voque quelque chose au participant, mais surtout le triangle en flĂšche, sans le nombre 65 Ă  l’intĂ©rieur. Pour Matthieu par exemple, ce logo reflĂšte « l’Ă©coconscience » du produit. Pour Yann, le chiffre 65 n’est pas un pourcentage reflĂ©tant le degrĂ© de recyclage du produit, mais simplement une indication pour le type de matĂ©riau.

Ce logo n’a pas l’air d’ĂȘtre rĂ©ellement connu des participants. Pour Matthieu, ce logo signifie un pourcentage qui peut ĂȘtre recyclĂ© du produit.

Comme le logo prĂ©cĂ©dent, ce label semble peu connu des participants et sa signification n’a pas l’air prĂ©cise dans l’esprit de nos participants.

Ce logo a fait pratiquement l’unanimitĂ© sur sa signification. Pour les participants, le « point vert » signifie que le produit sur lequel ce logo est visible peut ĂȘtre mis dans des poubelles de tri (ce qui n’est pas la signification de ce logo, mais ici c’est surtout la perception des participants qui est importante).

Ces logos, connus ou moins connus, vont tout de mĂȘme reprĂ©senter une sorte de preuve d’Ă©coconception dans l’esprit des participants. Les participants savent que si ces logos sont apposĂ©s au produit, c’est qu’une normalisation et qu’un contrĂŽle a Ă©tĂ© effectuĂ© au prĂ©alable. Cependant, les participants ne voient pas forcĂ©ment ces logos comme un acte de responsabilitĂ© sociale et Ă©cologique de la part des entreprises car elles sont souvent contraintes Ă  respecter ces normes, et donc Ă  avoir forcĂ©ment les labels marquĂ©s sur leurs produits.

Les participants relĂšvent alors deux problĂšmes face Ă  ces logos: d’une part l’incomprĂ©hension que ceux-ci suscitent et d’autre part la multitude de logos apposĂ©s. En effet, si l’on ne comprend pas le sens de ces logos et si il y en a de plus en plus, le consommateur aura plutĂŽt un sentiment d’incomprĂ©hension, voire de raz-le-bol face Ă  une augmentation croissante de labellisation. De plus, le fait que ces logos soient souvent apposĂ©s au dos du packaging montre que les entreprises ne cherchent pas forcĂ©ment Ă  communiquer dessus, et voient ça plutĂŽt comme une contrainte. L’ensemble des participants affirment que pour l’instant, les entreprises ne communiquent pas sur ces logos/labels.
Mathieu pense que le consommateur a du ĂȘtre Ă©duquĂ© trĂšs rapidement aux notions basiques d’ Ă©coconception, telles que le recyclage, les organisations et les entreprises n’ont donc pas correctement mise en place une dĂ©marche d’apprentissage nĂ©cessaire aux consommateurs pour qu’ils comprennent le sens de ces labels.
Yann pense que l’apposition de ces logos Ă  l’arriĂšre du packaging se justifie par le moment oĂč le logo intervient dans le produit. Pour lui, ces logos sont importants que lorsque l’il veut jeter le produit Ă  la poubelle, alors il cherche Ă©ventuellement le logo. Le rapiditĂ© de ce moment et le fait que ce moment soit aprĂšs l’achat et l’utilisation du produit justifierait l’apposition Ă  l’arriĂšre du packaging.
Pour la majoritĂ©, ces labels ne vont pas ĂȘtre alors un facteur d’achat important. Sauf pour HĂ©lĂšne, qui regarde ces logos avant d’acheter les produits.
Ainsi, il est difficile de tirer des conclusions sur l’influence de ces logos et de ces pratiques sur les consommateurs car le manque de clartĂ© de ceux-ci et le manque de communication des entreprises sur ces logos provoque dans la majoritĂ© des cas un certain dĂ©sintĂ©rĂȘt pour ces labels.

LE BIO ET L’ECOCONCEPTION

Nous avons pu voir au cours de cette table ronde que la valeur « bio » des produits Ă©tait trĂšs souvent liĂ©s Ă  l’Ă©coconception des produits. Plus loin, Mathieu affirme que la tendance bio est plus importante chez les consommateurs que la tendance d’Ă©coconception. Il semble aux participants que la tendance bio concerne les produits et la tendance d’Ă©coconception les packagings. Ainsi, ils leur semblent que les entreprises vont souvent allier ces deux tendances, afin de mieux sĂ©duire le consommateur.
Les participants font tout de mĂȘme la dissociation entre des produits qui peuvent avoir un packaging Ă©coconçu mais qui ne sont pas bio, et des produits bio qui n’ont pas forcĂ©ment un packaging Ă©coconçu.
Samantha, Ă©tudiante en Marketing, ne soutient pas du tout les produits bios faits par les entreprises qu’elle considĂšre comme « une grosse arnaque ». Pour elle, les entreprises communiquent largement sur l’aspect bio de leurs produits alors qu’ils ne contiennent parfois que 0,2 % de bio dans leurs conceptions.
Apparemment, ils semblent que les participants doutent de ce qui est bio et de qui ne l’est pas. Si une entreprise respectant une norme obligatoire se revendique « bio », l’est-elle vraiment? C’est cette question que semble se poser les participants. Pour nombre d’entre eux, le terme « bio » est devenu une simple marque que l’on appose Ă  cotĂ© d’une autre.

AprĂšs avoir parlĂ© des labels d’Ă©coconception et avoir fait le lien peu Ă  peu entre des produits pouvant utiliser l’Ă©coconception tels que les produits bios, nous avons posĂ© la question aux participants si ils connaissaient des exemples de packagings Ă©coconçus.
Il a Ă©tĂ© au dĂ©part difficile pour les participants de trouver des exemples. Le carton fut le premier mot Ă©voquĂ©, car il est recyclable. Ainsi, Mathieu ajoute que les produits seraient de plus en plus faits en carton recyclĂ©s en citant les boites de cĂ©rĂ©ales. L’exemple du papier recyclĂ© est Ă©galement citĂ© et une comparaison est encore une fois rĂ©alisĂ©e entre les allemands, utilisant principalement du papier recyclĂ©, et les français, utilisant du beau papier Clairefontaine.
Il est intĂ©ressant de voir que les français ont une trĂšs bonne perception des allemands en matiĂšre d’Ă©coconception et d’Ă©cologie.
En terme de pratique des marques, une forte critique est adressĂ©e de la part des participants concernant la tendance d’hyperindividualisation des produits combinĂ© avec de l’Ă©coconception. Pour Samantha par exemple, l’Ă©coconception d’une bouteille de lait minidose ne fait aucun sens si le packaging peut contenir seulement 25 cl de lait pour satisfaire le besoin de mobilitĂ© des consommateurs. Dans ce cas-lĂ , mĂȘme si le packaging est recyclable, il n’est pas possible de parler d’Ă©coconception.
Cela rejoint parfaitement la problĂ©matique posĂ©e lors de la constitution de notre dossier, oĂč nous nous demandions si les entreprises n’allaient pas ĂȘtre confrontĂ©es Ă  un dilemme: choisir entre stopper l’hyperindividualisation des produits, alors que cela gĂ©nĂšre des bĂ©nĂ©fices considĂ©rables, et favoriser l’Ă©coconception entiĂšre de ces produits, avec le packaging bien entendu comme cible principale ou alors utiliser l’Ă©coconception en tant qu’outil de communication pour rehausser l’image sociale de l’entreprise, tout en continuant les stratĂ©gies d’hypersegmentation de marchĂ©.

Lorsque les participants doivent parler d’Ă©coconception, ils se demandent jusqu’oĂč va le concept d’Ă©coconception. Nous pouvons dĂ©jĂ  voir que les frontiĂšres de ce concept sont assez floues pour eux. Par exemple, HĂ©lĂšne Ă©voque les problĂšmes de logistique, de transport, de distance parcourue par le produit: ces notions sont-elles prises en compte actuellement par les organisations de labellisation? Ces notions-lĂ  ne sont-elles pas essentielles pour parler d’Ă©coconception? Un systĂšme de consigne serait-il prĂ©fĂ©rable pour l’environnement, si l’on considĂšre les transports Ă  mettre en place? VoilĂ  quelques questions clĂ©s des participants sur le thĂšme des pratiques de l’Ă©coconception, oĂč les entreprises, apparemment, doivent encore faire beaucoup d’efforts d’information et de transparence pour satisfaire les consommateurs soucieux d’un monde Ă©conomique sain et axĂ© sur le dĂ©veloppement durable.

4. Attentes et avenir

AprĂšs avoir abordĂ© les pratiques et la vision de l’Ă©coconception, nous avons pu recueillir l’avis des participants sur les diffĂ©rentes techniques d’Ă©co conception et sur leurs attentes futures mais aussi par rapport aux grandes marques.


4.1. Opinion des participants sur des mĂ©thodes d’Ă©co conception

Nous avons abordĂ©s une liste non exhaustive de packaging qui nous semblaient Ă©co-conçu pour recueillir l’avis des participants sur le sujet.

Ainsi, six caractéristiques sont apparues pour définir un packaging éco-conçu :

La réutilisation du produit

  • Le systĂšme de recharge
  • La notion de transport avec un produit fabriquĂ© Ă  proximitĂ© du point de vente
  • La prĂ©sence de labels
  • La taille du produit
  • Le cotĂ© naturel du packaging
  • Le packaging rĂ©utilisable pour une autre utilisation a sĂ©duit les participants qui le pratiquent dĂ©jĂ  (exemple du pot de moutarde transformable en verre). Cependant, le cotĂ© rĂ©utilisable Ă  ses limites car les consommateurs de retrouvent avec trop de packaging Ă  rĂ©utiliser. Certains prĂ©fĂšrent alors un packaging que l’on peut jeter.

    Les recharges sont trĂšs apprĂ©ciĂ©es. 4 participants sur 6 utilisent dĂ©jĂ  le systĂšme de recharge « refill ». D’une part grĂące Ă  un prix infĂ©rieur et d’autre part car il rĂ©duit les dĂ©chets.

    Des produits fabriquĂ©s sur le territoire sont Ă©galement apprĂ©ciĂ© car cela signifie que le produit n’a pas consommĂ© beaucoup de kĂ©rosĂšne pour ĂȘtre acheminĂ© au point de vente.

    La prĂ©sence de labels apposĂ©s sur le packaging sensibilise le consommateur. De plus, le logo normes europĂ©ennes fait plus sĂ©rieux qu’un label français, car il englobe un plus grand territoire.

    La taille du produit a Ă©galement un impact. Les participants ne comprennent pas que les packagings ne contiennent pas plus de produit. Ils considĂšrent qu’un packaging devrait contenir des quantitĂ©s plus importantes et notamment les produits de grande consommation. Comme par exemple le produit vaisselle qui devrait selon eux ĂȘtre vendu en plus grand format ou sous forme de recharge.

    Le cotĂ© naturel du packaging parait attrayant pour deux des participants. Ils trouvent que le concept d’avoir un packaging naturel donne l’impression d’Ă©cologie. Cependant les autres pensent que ce systĂšme n’est pas Ă©co conçu car le packaging naturel tel que la boite de thĂ© en feuille de bambou n’est pas recyclable et qu’elle est fabriquĂ© de l’autre cotĂ© du monde.

    Ainsi, plusieurs critĂšres rentrent en compte dans l’esprit des participants pour dĂ©terminer l’Ă©co conception d’un packaging. Les packagings rĂ©utilisables et les rechargeables sont les plus apprĂ©ciĂ©s, suivis par le critĂšre de taille et le cotĂ© naturel du packaging. Les opinions divergent selon les personnes mais chacun a fait preuve d’un vĂ©ritable engouement dans la description des diffĂ©rents modes d’Ă©co conception, soulevant l’importance de telles pratiques pour les consommateurs


    4.2. Avenir du packaging selon les participants

    Participants

    Avenir du packaging

    Aurélie Présence de fibres naturelles
    Nari La rĂ©utilisation du produit et le concept de recharge. L’idĂ©al Ă©tant l’absence de packaging.
    Sandra SystĂšme de conservation des packagings que l’on rerempli directement dans le magasin.
    Samantha Un prix Ă©conomique et des produits fabriquĂ©s Ă  proximitĂ©. Pas de matiĂšres naturelles mais plutĂŽt qui s’inscrivent dans un cycle continu. (Que le packaging soit issu du recyclage et soit recyclable)
    Helene Un systÚme de réutilisation des emballages.
    Yann Qu’il ‘y ai plus le choix entre prix et impact sur l’environnement.

    Le packaging que l’on rempli en magasin et donc sans cesse rĂ©utiliser.

    D’aprĂšs les participants, leurs attentes en matiĂšre de packaging Ă©co conçu se traduit notamment par la notion de rĂ©utilisation du packaging. Soit par une utilisation diffĂ©rente mai surtout par le re-remplissage du packaging dĂ©jĂ  achetĂ©.

    De plus le prix est une caractĂ©ristique essentielle, ou packaging Ă©co conçu s’associe avec prix Ă©conomique.

    Enfin, la notion de transport rentre en compte avec des packagings qui ne demandent un acheminement de l’autre bout du monde.

    L’avenir du packaging se traduit donc majoritairement par la rĂ©utilisation, le prix et par un cycle continu, c’est-Ă -dire que chaque dĂ©chet sera rĂ©utilisable et qu’il n’y ai plus de dĂ©chets « inutiles ».

    4.3. Attentes des participants par rapport aux pratiques des grandes marques

    Selon les participants les pratiques des grandes marques :

    • Eduquer les gens : il est important de sensibiliser les consommateurs et de crĂ©er un effet de mimĂ©tisme ou tout le monde se pliera aux rĂšgles.

    • Investir dans la voie de l’Ă©co conception : que les grandes marques investissent dans des recherches permettant de trouver des packagings Ă©co conçus. MĂȘme si certaines n’ont pas les moyens, qu’un budget soit dĂ©bloquĂ©.

    • Impliquer le gouvernement : que le ce dernier mette en place des obligations Ă  respecter en termes d’Ă©co conception.

    • Qu’elles s’inspirent de certaines pratiques des pays voisins : des solutions existent partout, il serait judicieux de s’inspirer de certaines pratiques (telles que le systĂšme de consigne en Allemagne) et de les appliquer en France.

    • Plus de transparence : expliquer les labels sur le packaging pour savoir Ă  quoi cela correspond et si le packaging est vraiment Ă©co conçu.

    • Qu’ils associent l’Ă©co conception avec la stratĂ©gie marketing

    • Forcer les consommateurs : notion d’obligation (exemple des sacs plastiques au Leclerc) ou le consommateur n’aurait pas le choix que de pratiquer l’Ă©co conception.


    Les participants attendent des grandes marques qu’elles s’impliquent dans l’Ă©co conception, voire Ă  obliger les consommateurs Ă  utiliser des packagings Ă©co conçus mais Ă©galement Ă  plus de transparence de leur part. De plus, l’idĂ©e d’impliquer le gouvernement fut aussi soulever, Ă  travers des obligations soumises aux grandes marques.

    Par consĂ©quent, les participants pensent que le dĂ©veloppement de pratiques d’Ă©co conception est la responsabilitĂ© des grandes marques et du gouvernement et que le consommateur a besoin d’ĂȘtre « Ă©duquĂ© ».

    5. SynthĂšse

    5.1.

    L’Ă©co-conception des packagings pratiquĂ©s par les grandes marques doit s’adapter aux nouvelles tendances et aux attentes du consommateur. La synthĂšse de cette table ronde va nous permettre de mieux cerner ces attentes, les visions et enjeux auxquels sont confrontĂ©s les grandes marques et ce qui est important Ă  mettre en place pour que l’Ă©co-conception de packaging devienne incontournable Ă  l’avenir.

    5.1. Analyse des données


    Nous avons effectuĂ© l’analyse factorielle des correspondances (AFC) en fonction des concepts qui sont ressortis de la table ronde et qui semblent les plus importants.

    L’analyse Chi2 est trĂšs significative, ce qui montre, d’une certaine façon, la richesse des idĂ©es dĂ©veloppĂ©es au cours de la table ronde. D’autre part, le mapping nous permet d’analyser les idĂ©es et positions de chacun sur le sujet.

    Dans cette partie, nous allons donc analyser plus en détail le tableau et le mapping récupéré grùce au logiciel Sphinx.

    Le tableau AFC des variables croisĂ©es montre que des termes tel que packaging, produit, Ă©co-conception, recyclable et achat ressortent le plus. Si l’on regarde de plus prĂšs les statistiques du Chi2, on peut dĂ©celer des accords groupĂ©s sur certains concepts :

    • produit
    • utilisation
    • boite
    • entreprise
    • Europe
    • diffĂ©renciation,
    • carton,
    • conception
    • dĂ©tritus,
    • nouveau,
    • praticitĂ©,
    • dĂ©veloppement durable
    • problĂ©matique
    • discount
    • Vittel
    • Garnier

      On peut en dĂ©duire que, au sein du processus d’Ă©co-conception qui est un concept nouveau, les participants sont d’accord pour dire que cela concerne les produits et leur utilisation. Que les entreprises doivent s’y inscrire et que, notamment en Europe, le phĂ©nomĂšne se dĂ©veloppe. L’Ă©co-conception s’inscrit dans un cadre de diffĂ©renciation avec des matĂ©riaux plus Ă©cologiques, comme le carton (qui semble perçu comme un matĂ©riau Ă©cologique), qui doivent ĂȘtre utilisĂ©s dĂšs la phase de conception. Ceci pour rĂ©duire les dĂ©tritus et respecter le dĂ©veloppement durable mais tout en restant pratique et simple pour les consommateurs.

      D’autre part, Vittel et Garnier semblent ĂȘtre 2 grandes marques pour lesquels les consommateurs ont le mĂȘme type d’avis mais l’analyse ne permet pas d’affirmer s’ils les perçoivent comme Ă©co-conçus ou non. En effet, les mots Vittel, Garnier et Discount ne sont pas beaucoup citĂ©s (total de 6 seulement sur l’analyse).

      En outre, si tout le monde semble s’accorder sur l’importance du packaging pour l’Ă©co-conception, AurĂ©lie l’Ă©tait moins significativement. On peut en dĂ©duire que, pour elle, le packaging est certes important mais n’est pas l’Ă©lĂ©ment le plus important (comparativement aux autres participants). Il en est de mĂȘme pour la notion de sachets avec Nari.

      La table ronde a aussi rĂ©vĂ©lĂ©e des dĂ©saccords sur des sujets comme recyclable que Mathieu associe fortement Ă  l’Ă©co-conception de packaging Ă  l’inverse de Samantha et HĂ©lĂšne qui le relativise un peu plus. Ce qu’on remarque aussi pour l’achat (HĂ©lĂšne et Yann se dĂ©tache fortement comparativement Ă  Samantha), l’emballage, les normes




    • La dĂ©pendance est trĂšs significative. chi2 = 457,07, ddl = 294, 1-p = >99,99%. Les cases encadrĂ©es en bleu (rose) sont celles pour lesquelles l’effectif rĂ©el est nettement supĂ©rieur (infĂ©rieur) Ă  l’effectif thĂ©orique. Attention, 312 (89.1%) cases ont un effectif thĂ©orique infĂ©rieur Ă  5, les rĂšgles du chi2 ne sont pas rĂ©ellement applicables. Le chi2 est calculĂ© sur le tableau des citations (effectifs marginaux Ă©gaux Ă  la somme des effectifs lignes/colonnes). Les valeurs du tableau sont les nombres de citations de chaque couple de modalitĂ©s.

      En bref, la table ronde a été trÚs animée et a permis de révéler les avis de chacun. Les participants y ont participé pleinement et ont pu faire ressortir tout un ensemble de concept variés pour lesquels ils ont été plus ou moins en accord comme le montre le mapping ci-dessous :


      O

      On remarque 4 groupes diffĂ©rents. Si Nari, Samantha, Yann et AurĂ©lie se rejoignent sur pas mal d’aspects, Sandra, HĂ©lĂšne et Mathieu, quant Ă  eux, forment des groupes distincts qui ont une vision de l’Ă©co-conception de packaging diffĂ©rente. Pour le 1er groupe (Nari et Samantha), l’Ă©co-conception de packaging s’inscrit plus dans le dĂ©veloppement durable avec un packaging spĂ©cifique (tel que le carton) qui doit ĂȘtre encadrĂ© par des normes. Si Yann et AurĂ©lie sont assez en accord avec cela, ils s’inscrivent plus, entre autres, dans une notion de format et de rĂ©utilisabilitĂ©.

      Vient, ensuite, Mathieu qui l’inscrit, notamment, au sein d’un processus de diffĂ©renciation pour le consommateur. Il pense qu’on pourrait l’appliquer aux discounts et privilĂ©gie la « recyclabilitĂ© ».

      Sandra l’inscrit dĂšs la conception pour une meilleure prise en compte de l’environnement avec notamment l’impact des emballages et pense qu’on peut l’appliquer aux cĂ©rĂ©ales.

      En ce qui concerne HĂ©lĂšne, elle considĂšre, entres autres, les matĂ©riaux, les pouvoirs politiques, l’Ă©cologie comme les Ă©lĂ©ments clefs de l’Ă©co-conception de packaging.